Immunologie

Chapitre I-Le sida, maladie du système immunitaire

Le système immunitaire est l’ensemble des tissus et cellules pouvant s’opposer à la pénétration et l’infection par des micro-organismes. Les leucocytes correspondent aux cellules du système immunitaire
réponses immunitaires non spécifiques et rapide ce sont des macrophages, une réponse lente et spécifiques ce sera les lymphocytes LB, LTc ou LT4.
La phagocytose est assurée par les macrophages et permet généralement l’élimination des agents infectieux. Si la réponse innée est inefficace une réponse spécifique peux prendre le relais. Les antigènes portés au produit par les micro-organismes entraînent la production d’anticorps spécifique sécrétés par les lymphocytes B.
Un antigène désigne toute molécule pouvant déclencher une réponse immunitaire
un anticorps est une molécule produite par les lymphocytes B en réponse à la présence d’un antigène est capable de le reconnaître spécifiquement

Introduction :
L’organisme des vertébrés est protégé des agressions microbiennes par un ensemble de défenses immunitaires. Malgré leur efficacité ses défenses sont tenues en échec par le VIH qui a plus ou moins long terme réussi à détruire les capacités de défense de l’organisme infecté. Le VIH et découvert en 1983 par l’équipe du professeur Montagnier de l’institut Pasteur. De nos jours près de 50 millions de personnes sont contaminés et 20 millions sont morts de la maladie depuis son apparition il y a environ 30 ans.

Pb: quelles sont les étapes principales de cette infection par le VIH qui aboutit le symptôme caractéristique du sida?

A/ la contamination et l’infection de l’organisme par le VIH

1- la contamination
la progression de l’épidémie est liée au fait que le virus responsable peut passer d’un individu a autre. Trois modes de contamination sont reconnus : la transmission lors de rapports sexuels, la contamination par le sang et la transmission de la mère a lenfant.

2- la structure du VIH
le VIH est un virus de 90 à 120 nm de diamètre qui, comme tous les virus ne peut se reproduire qu’a l’intérieur des cellules. Il comprend de l’extérieur vers l’intérieur :
une enveloppe lipidique au sein de laquelle se trouve des protéines (gp120+gp41), 2 capsides protéiques, 2 molécules d’ARn est une enzyme, en effet le VIH est un rétro virus car son matériel génétique est constitué d’ARn et pas d’ADN. C’est la transcriptase inverse qui permet le passage de l’ARn en ADN après l’entrée du virus dans la cellule cible.

3- les cellules cibles du VIH
dans l’organisme le VIH pénètre dans certaines cellules immunitaires appelés cellules cible qui sont les phagocyte avec les monocytes et les macrophages, les LT4: ces LT4 sont ainsi nommées car ils possèdent un marqueur membranaire : la protéine CD4 sur laquelle vient se fixer le virus. En effet la molécule gp120 de l’enveloppe virale se lie avec une grande affinité à la protéine CD4 située à la surface de la cellule cible. Cette fixation entraîne la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane plasmique que la cellule cible : la capside du virus pénètre alors dans le cytoplasme.

4- le cycles de multiplication du VIH
– amarrage du VIH : c’est le contact entre le VIH et la cellule cible, qui nécessite une interaction du gp120 et CD4.
– Fusion des membranes : la membrane lipides de la cellule cible fusionne avec la cellule haute
– pénétration de la capside
– transcription de l’ARN viral en ADN viral grâce à la transcriptase inverse : c’est la transformation de l’ARn en ADN, on passe d’un ARn simple brin a un ADN double brin.
– Incorporation de l’ADN viral au génome : l’ADN viral s’intègre dans l’ADN de la cellule haute, c’est l’ADN pro viral
– transcriptions et traductions des ARnm en protéine : l’ADN pro viral au bout d’un certain temps va être transcrit en ARN messager viral voir traduit pour donner les protéines virales
– assemblages et bourgeonnement : les protéines se rassemblent avec la capside et les ARNm
– libération de multiple virus

B/ mis en évidence d’une contamination par le VIH

1- notion de séropositivité
la contamination par le VIH ne provoque pas immédiatement de symptômes caractéristiques. Le diagnostic dune infection par le VIH nécessite la recherche dans le sang d’anticorps anti VIH. Leur détection chez le sujet infecté est la preuve d’une réponse immunitaire à l’infection : le sujet est dit séropositif vis-à-vis du VIH. Cette séropositivité survient généralement trois semaines après la contamination. En effet, la mise en oeuvre des mécanismes immunitaires permettant la synthèse des anticorps anti VIH est lente ce qui explique ce délais relativement long.

2- méthodes de détection d’anticorps anti VIH
les techniques de laboratoire utilisé reposent sur une propriété remarquable : la grande spécificité de la liaison entre un anticorps et la molécule qui a déclenché sa production, c’est-à-dire un antigène. Le test le plus utilisé est le test Elisa : il vise à détecter la présence dans le sérum d’anticorps anti VIH en retenant ces derniers par des protéines du VIH fixé sur un support. En tout cas des tests positifs, on peut confirmer les résultats par un test plus précis mais plus coûteux.

C/ les phases de l’infection par le VIH

1- phase de primo infection ( environ 7 semaines )
les symptômes se limitent le plus souvent à une maladie virale bénigne. Le taux de LT4 chute brutallement avant de retrouver une valeur correcte. Au bout de quelques semaines les anticorps anti VIH apparaissent : le sujet est déclaré séropositif.

2- phases asymptomatiques (de 2 à 15 ans)
pendant cette phase les anticorps anti VIH neutralisent le virus dans le plasma sanguin et limitent sa propagation. Parallèlement, les lymphocytes cytoxiques circulent dans l’organisme pour détruire spécifiquement les cellules infectées par le VIH. C’est deux moyens de lutte contre le VIH, l’un basé sur l’action des anticorps, l’autre sur l’action des LTc sont sous le contrôle des LT4, indispensable au bon déroulement des réactions immunitaires. Or, ce sont justement des cellules qui sont infectées par le VIH. Pendant cette phase asymptomatique il se créer donc un équilibre entre la destruction des LT4 infectées par les LTc et la prolifération de ces cellules immunitaires. Mais l’absence de traitement médical le taux de LT4 finis néanmoins par diminuer. Ceci ne parvient plus alors a coordonner la réponse immunitaire, en particulier la production d’anticorps anti VIH par les lymphocytes B et la production de LTc. L’organisme devient alors progressivement incapable de contrôler la prolifération du VIH.

3- phases de sida déclaré
le malade est victimes de maladies variées habituellement peu pathogène : on parle de maladie opportuniste car leur apparition est lié a l’inefficacité de plus en plus grande du système immunitaire. Ce sont ces maladies qui finissent par entraîner la mort du malade.

Conclusion :
la réaction du système immunitaire mis en jeu pour réagir à une infection par le VIH est :
-spécifique : les anticorps et les LTc ne s’attaquent qu’au VIH et aux cellules qu’il a infecté.
-Lente: la séropositivité n’apparaît que quelques semaines après la contamination.
-Lié : lié à la présence de LT4 qui coordonnent cette réponse immunitaire. Dans les pays industrialisés, l’efficacité des campagnes de prévention et la mise au point de thérapies complexes ont permis de limiter la progression de l’épidémie. Mais ces traitements étant très coûteux, ils restent peu accessible aux pays en voie de développement pourtant les plus affectées par la maladie.